Nous voici aujourd'hui à Perpignan,ville superbe,chef lieu des Pyrénées Orientales, Perpignan où je reviens régulièrement comme on ferait un pèlerinage.
Perpignan,ville en constante évolution un peu comme Narbonne grâce à la politique des "secteurs sauvegardés" mise en place dans les années 90 pour restaurer les centres historiques européens et c'est une des meilleures choses qui soit arrivée à nos vieilles métropoles européennes; c'est donc le cas de Perpignan que Dali institua en son temps comme centre du monde...et pourquoi pas?
Le bâtiment qui se détache au fond de la rue c'est le Castillet, avec ses briques roses, il est l'emblème de la ville car Perpignan fut le lieu de tous les enjeux lors des luttes franco espagnoles principalement, Perpignan enclave catalane entre deux territoires aux limites floues qui grandissent sans cesse et décideront de fixer la frontière sur la ligne de crête de la chaîne des Pyrénées, en 1659, après des siècles de lutte.
Flâner dans Perpignan est un vrai plaisir, il ne faut pas hésiter à suivre le flot des gens qui vont d'une rue à l'autre et qui, comme vous, se laissent porter; levez les yeux pour apercevoir la magnifique Loge de Mer, à l'architecture médiévale flamboyante, un bâtiment civil qui connut ses heures de gloire lorsque Perpignan, la drapière, y recevait ses marchands venus de toute la méditerranée, leurs grands bateaux de commerce accostant à Collioure pour venir chercher les draps de Perpignan
Cette belle femme seule dans ce patio, celui de la mairie, est une Femme de Maillol, le grand sculpteur qui laissa ses œuvres dans la ville et que l'on découvre dans une splendeur méditerranéenne et plus précisément catalane.
Perpignan ville haute en couleurs.
La Cité de Carcassonne
Voici donc une vue de la Cité de Carcassonne, le premier plan est occupé par une des tours romaines avec cette forme caractéristique en fer à cheval; ces tours datent de la fin du 3eme siècle, époque durant laquelle Carcassonne était occupée par les romains, époque à laquelle ils édifièrent le premier rempart, la tour est couverte d'un toit d'ardoise qui correspond au grand chantier de restauration du 19eme siècle conduit en grande partie par Eugène Viollet le Duc...
Derrière, la haute tour que l'on aperçoit, fait partie du Château Comtal édifié au 12eme siècle par la grande famille des Trencavel, les vicomtes de Carcassonne, Béziers,Albi,Agde,Nîmes et du territoire du Razès,ces terres de Langue d'Oc prises par les croisés sur ordre du pape qui prêcha la croisade contre les Albigeois en 1208.
En contrebas la plaine et les quartiers environnants de cette belle Cité perchée sur la colline.
La rencontre avec la Cité de Carcassonne s'est faite pour moi, dans l'enfance, lorsque je partais en famille "m'aérer"; Puis il y eut le diplôme de Guide interprète que j'ai passé entre 2004 et 2005 et les premières "visites repérage" à effectuer pour étudier la Cité: j'aime autant vous dire que c'est assez impressionnant au début de guider sur le site, il est question de s'atteler fermement à une période bien précise du moyen-âge à savoir les 12emes et 13emes siècles en Languedoc pour comprendre la Cité son architecture,son aspect stratégique et son lien avec le "catharisme" ou plutôt christianisme des origines, religion chrétienne dissidente de l'église catholique omnipotente, protégée par une grande partie des seigneurs de langue occitane à cette époque.
Tiens nous y voici au Moyen-Age,très exactement dans les Lices, espace entre les 2 remparts, la Cité étant dotée d'une double série de remparts, cet espace était aussi le lieu des Tournois qui demandaient aux chevaliers de savoir tourner et surtout de savoir monter parfaitement à cheval,tenir la lance et s'en servir pour défendre les couleurs de leur famille seigneuriale.
Queribus, citadelle du vertige
Quéribus c'est plus qu'une visite de château : c'est une expérience contemplative hors du commun; de là-haut, à plus de 700 mètres d'altitude, on côtoie le ciel, les étoiles, on plonge son regard sur la plaine, on touche les reliefs dunaires des Corbières et pour peu qu'on vous la raconte,on découvre l'histoire du château qui fut le dernier lieu de résistance des Seigneurs de Langue d'Oc face à l'invasion des croisés en 1255.
De Queribus on voit la mer... en fait, on voit presque tout.
"Anne ,ma Sœur Anne, ne vois- tu rien venir ? " il y eut bien quelques frères et sœurs, ils étaient de bons chrétiens, elles étaient de bonnes chrétiennes, bonshommes et bonnes femmes, on les appela les Cathares.
le donjon, le voici : véritable bloc de pierre initialement existant au 11eme siècle,époque où fut mentionné pour la première fois Querbucio,le rocher aux buis, il fut maintenu, renforcé car Queribus resta longtemps un phare entre deux royaumes qui cherchèrent les limites d'une frontière pour coexister pacifiquement
La salle la plus importante du donjon est la salle dite du pilier qui réussit à nous transmettre la force et la beauté de ses voutes quadripartites et de leur belles croisées d'ogives dont le gardien est le majestueux pilier central.
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